Tout commence par un ronfleur :
Cette sonnerie, certains la connaissent bien, elle annonce un départ chez les sapeurs-pompiers. C’est aussi celle que j’utilise lorsque je suis contacté par SAUVLife. De fait, un SMS m’attend :
Le lien ouvre l’application, me demande si je suis d’accord d’aider puis m’indique l’adresse de la victime d’un arrêt cardiaque. C’est à côté de chez moi, j’enfile mes chaussures et un masque (FFP2) et me voilà en route.
Sur le chemin, le SAMU de Paris m’appelle pour me donner les dernières informations : nom sur l’interphone, cage d’escalier, étage… Je pose également quelques questions. Il faut dire que je connais bien l’adresse de destination : j’y suis déjà allé pour les mêmes raisons il y a quelques semaines.
J’arrive sur place en même temps qu’une autre bénévole SAUVLife. Coup de chance, elle est médecin-réanimatrice et donc rompue à ce genre de situations.
Le temps de monter dans les étages, je m’aperçois que mes gants à usage unique, que j’ai toujours avec moi, sont trop petits ! Qu’à cela ne tienne, en forçant mes mains rentrent, ça ira.
À notre arrivée, un massage cardiaque est déjà entrepris par un proche, la médecin prend le relais tandis que je prends note des différents horaires-clé de l’intervention.
Nous sommes trois à nous relayer au massage, en attendant les secours. Les minutes sont longues et paraissent des heures ! Enfin, les pompiers puis l’équipe médicale se présentent. La médecin échange avec son confrère tandis que je libère la place pour les pompiers et vais voir la famille.
Finalement, les manœuvres de réanimation seront interrompues à la demande du médecin sapeur-pompier. Le dossier médical de la victime ainsi que probablement la saturation des hôpitaux du fait de la crise COVID-19, ne laissaient aucun espoir.
Les pompiers remettront délicatement la victime dans son lit, présentable pour ses proches, avant de partir.
Cette fois-ci, malgré une intervention précoce grâce à SAUVLife, nous n’avons pas fait repartir un cœur. Mais vous aurez peut-être cette chance ! Formez-vous aux gestes qui sauvent, et signalez-vous auprès des services de secours de votre département avec les applications SAUVLife et/ou Staying Alive !